A différentes étapes de la vie d’un enfant, il arrive qu’un parent soit désarmé, peine à comprendre les changements qui s’opèrent en lui. Ses changements de comportement traduisent-ils un mal-être? Est-il en souffrance? Des questionnements auxquels il aura du mal à répondre et pour lesquels la psychologie peut-être un outil efficace. Cependant, énormément d’idées reçues entourent encore le métier de psychologue et sont un frein à la consultation. Et, pour aider notre enfant à grandir, à faire face à certaines difficultés, rencontrer un thérapeute doit être envisagé. Encore faut-il être prêt à recevoir sa parole et à se remettre en question, car cette thérapie implique finalement toute la famille.
Rencontre avec Julie D., psychologue clinicienne.
Quelles sont les raisons qui peuvent conduire un parent à consulter un psychologue pour son enfant?
Les motifs de consultation sont nombreux et variés; certains symptômes ou certaines situations peuvent vous inciter à pousser la porte d’un psychologue :
- La séparation des parents, même si elle semble bien vécue par l’enfant. Car bien souvent, l’enfant peut avoir le sentiment d’avoir une dette envers l’un et/ou l’autre parent.
- Les phobies scolaire ou nocturne (impossibilité à s’endormir…)
- Si vous décelez un retard de langage ou de développement au niveau du praxie (motricité fine), un problème de concentration… Dans certains cas, le psychologue travail en collaboration avec l’orthophoniste.
- Les problèmes alimentaires (toc au moment des repas…).
- Un climat familial fragile. Le psychologue fait circuler la parole entre le papa, la maman et l’enfant au cours d’une médiation familiale.
Le psychologue reçoit la parole du patient, cependant, comment se déroule une séance avec un enfant peu bavard ou qui ne s’exprime pas encore?
La première consultation a lieu en présence des parents de l’enfant. Les suivantes, d’une durée de 45 min à 1h sont fonction de l’âge et des capacités de l’enfant. A savoir qu’une séance peut se dérouler en face à face avec un échange verbal, par le biais d’un dessin à 2 ou seul, ou à partir d’un jeu sur tapis (pâte à modeler, musique, marionnette…). En fonction des jeux choisis, de la manière dont joue l’enfant, le psychologue essaie de mettre en parole ses actes. Des bilans mémoire, concentration (…) sont effectués à l’issu de ces échanges. La fin de la séance se déroule toujours en présence des parents avec un retour sur la séance.
Si vous aviez 3 conseils avertis à communiquer aux parents de jeunes enfants, quels seront-ils?
- Ne pas être soumis à la pression de l’entourage.
- Ne pas s’alerter trop tôt et faire confiance à nos ressentis de parents.
- Savoir écouter, observer son enfant pour détecter les signes d’alerte afin de réagir rapidement en cas de difficulté.
Un grand merci à Julie D. pour cet éclairage.
Julie D. est intervenante en crèche et ehpad. Elle accompagne en particulier les enfants polyhandicapés.
